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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, à Jérusalem, a nié avec force que Biden appelait à l’éviction de Poutine

27 Mars 2022 — Le commentaire de Biden selon lequel le président russe “ne peut pas rester au pouvoir” – prononcé à Varsovie à l’issue de trois jours de diplomatie marathon – a été qualifié  “d’horrible gaffe” par un sénateur républicain. Un analyste américain de haut niveau a déclaré que cela pourrait avoir pour effet de prolonger la guerre. Et même le président français a averti qu’un tel langage pourrait “aggraver” un conflit que les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont cherché à tout prix à contenir et saper les efforts occidentaux pour aider les Ukrainiens qui souffrent.

La remarque est intervenue alors que Biden a clôturé samedi un discours énergique couronnant ce qui avait été une visite européenne largement saluée, visant à présenter un front déterminé contre l’invasion de la Russie. Ses paroles improvisées – « Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir » – ont même pris au dépourvu les conseillers américains, ce qui représente une rupture brutale avec la politique américaine souvent déclarée. La Maison Blanche est immédiatement passée à l’action, précisant en quelques minutes que Biden ne préconisait pas un “changement de régime” en Russie.

Mais les commentaires de Biden – qui quelques heures plus tôt avait qualifié Poutine de « boucher » – ont suscité une fureur prévisible de Moscou, soulevé des sourcils dans les pays alliés et envoyé les conseillers du président à la vitesse supérieure pour apaiser les critiques.

Pas de “changement de régime”

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, à Jérusalem, a nié avec force que Biden appelait à l’éviction de Poutine. Le point de vue de Biden, a déclaré Blinken, était que “Poutine ne peut pas être habilité à faire la guerre ou à s’engager dans une agression contre l’Ukraine ou qui que ce soit d’autre”.

Le choix du dirigeant russe, a déclaré Blinken, « appartient aux Russes ».

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